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  • Human, Post-Human, Trans-Human, Sur-Human, In-Human Part 1
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  • Humanités réticulaires, présentation du n° 12 de la coll. Investigations d'anthropologie prospective

    Humanités réticulaires, présentation du n° 12 de la coll. Investigations d'anthropologie prospective

    HUMANITÉS RÉTICULAIRES
    Table ronde au Point Culture de Louvain la Neuve
    avec Jacinthe Mazzocchetti, Olivier Servais, Séverine Lagneaux et Pierre Joseph Laurent

    Nouvelles technologies, altérités et pratiques ethnographiques en contextes globalisés
    Tom Boellstorff, Bill Maurer, Jacinthe Mazzocchetti, Olivier Servais (éds)
    Investigations d'anthropologie prospective
    ANTHROPOLOGIE, ETHNOLOGIE, CIVILISATION COMMUNICATION, MÉDIAS
    des articles de :
    Sébastien Antoine, Pierre Joseph Laurent,Joseph Tonda, Anne Kustritz, Jeanne Drouet, Jean-Frédéric de Hasque, Anne-Marie Vuillemenot, Raphaël Liogier, Séverine Lagneaux, Bernard Andrieu, Mike Singleton

    "Une réflexion épistémologique élaborée à partir d'enquêtes de terrains, sur les effets de la globalisation, des technologies et des images sur l'humain et sur le rapport à l'altérité, au coeur du projet anthropologique.
    Trois débats clefs, qui correspondent aux trois parties de l'ouvrage, sont ouverts:
    -la pluralité potentielle des anthropologie, versus l'impossible décolonisation d'une discipline ethno-centrée et les modalités d'enquêtes en contexte globalisé; ensuite,, la question des images et des technologies en termes de méthodes et de contenu ainsi qu'en termes de production, de réappropriation et de détournement des images; enfin, l'incidence des nouvelles technologies sur l'humain/l'humanité, mais aussi le chercheur et ses techniques d'enquête.



    Commander la version papier Commander la version numérique (PDF)ISBN : 978-2-8061-0249-2
    http://www.editions-academia.be/index.asp?navig=catalogue&obj=igenre&no_specialite=23
  • La question du corps et de l'esprit
  • DMDM L' Emission 530 : Raphaël Liogier et Pascal Reverte
  • Une nouvelle mythologie humaine est-elle possible (5/5)

    Une nouvelle mythologie humaine est-elle possible (5/5)

    Séance 5/ Une nouvelle mythologie humaine est-elle possible à l’ère de la technoscience déreconstructive ?
    - Le progrès scientifique est source d’un nouveau récit / mise en scène (un nouvelle façon pour l’homme de se raconter, et de raconter le sens de sa « puissance »), mais c’est aussi la cause pour l’homme d’une série de ruptures narratives (marquées au sceau de la réalisation tragique de son « impuissance »), ce que Freud appelle les « blessures narcissiques ». Blessure cosmologique : l’homme « connaît » l’univers (puissance), mais il réalise alors qu’il n’est plus au centre de l’univers (impuissance) ; Blessure biologique : l’homme « connaît » le vivant (puissance), mais il réalise alors qu’il n’est qu’un animal particulier (impuissance) ; Blessure psychanalytique : l’homme « connaît » l’existence de l’inconscient (puissance), mais il réalise alors qu’il n’est pas même maître de sa propre conscience (impuissance).
    - Le désir d’être n’est plus seulement attaqué aujourd’hui en amont de la narration humaine par la théorie de l’évolution (au plan des cosmogonies : histoire des origines) mais en aval (au plan eschatologique : espérance de continuité collective, continuité de l’espèce malgré la disparition des individus) contrairement même à la vue pourtant dite pessimiste de Schopenhauer, par exemple, pour qui la mortalité individuelle se résorbe (quand même) collectivement dans l’immortalité de l’espèce.
    - A la blessure de l’origine s’ajoute donc la blessure de la fin (finalité / terminaison) de l’homme, car, comme toutes les espèces, l’homme devrait s’éteindre (évolution même de son substrat environnemental avec ou sans son action : disparition à terme de la Terre). Cf discussion critique sur « Le hasard et la nécessité » de Jacques Monod, sur la destruction inévitable à terme de l’existence de toute vie, revenant à la disparition pleine et complète de l’homme (sans le moindre reste de mémoire, donc équivalent à la disparition de l’Etre, de toute signification). Les réactions anti-technologiques (dans les trois registres théologique, naturaliste et humaniste) comme les réactions technophiles (la nébuleuse transhumaniste) sont des narrations / mises en scène alimentées par cette nouvelle crise narcissique que traverse l’humanité. Cf. le développement d’un nouveau type de catastrophisme au cinéma, dans les fictions, presque toujours à base de technoscience (Jean-Pierre Dupuy a d’ailleurs bien montré comment fonctionne quasi-religieusement ce catastrophisme) ; et dans le
    même temps d’un nouveau type de mise en scène du salut individuel et universel, de rédemption (rachat d’un sens) par cette même technoscience.
    - La convergence technoscientifique dé-re-constructive est, par ailleurs, la source d’une nouvelle blessure narcissique (l’homme pourrait n’être qu’une machine), qui se traduit par une nouvelle phase de narcissisme productif (l’homme, s’il n’est qu’une machine, peut dès lors s’améliorer, se perpétuer, et vaincre la malédiction biologique de l’extinction). La crise de « conscience », qui prend sa source dans l’angoisse de la fin de l’espèce, oscille ainsi entre les visions cauchemardesques de la provocation par l’homme de sa propre extinction et le rêve de se conférer une fois pour toute l’éternité.
    - Donc double crise narcissique en forme d’alternative / dilemme : soit l’homme est, et reste, un animal comme les autres, et dans ce cas il va sans équivoque disparaître (blessure de la terminaison) ; soit il se fait machine, pour conjurer sa terminaison, mais en se rabaissant à ses propre yeux au statut d’objet (blessure de la finalité... même s’il n’y a peut- être plus de terminaison).
  • Analyse critique des trois thèmes propres à la technoscience déreconstructive (4/5)

    Analyse critique des trois thèmes propres à la technoscience déreconstructive (4/5)

    La technoscience du XXIème siècle bouleverse-­t-­elle la structure de la narration humaine ?
    Le corps :
    - Corps, chair, morphologie, forme et transformation
    - L’homme physiquement augmenté
    - Physiologie et physionomie (qu’est-ce qu’un corps ? La question du périmètre nerveux) - Le rapport à l’espace
    - Le corps signe d’autre que lui-même
    - Performance et esthétique corporelles
    La conscience :
    - L’intelligence augmentée : définitions et paradoxes
    - L’intelligence artificielle : définitions et paradoxes
    - L’analyse du concept de Singularité technoscientifique
    - Paradigme de l’ordinateur-cerveau (modèle conscience-cerveau-ordinateur)
    - Les théories quantiques de la conscience (QBD : Quantum Brain Dynamics), justifications et paradoxes.
    - Définition et indéfinition de la pensée à travers le langage (langage comme externalisation de la pensée ou comme internalisation de comportements extérieurs)
    L’immortalisation :
    - Analyse critique des projets d’immortalisation par l’augmentation techno-scientifique - Usure, vieillissement, rajeunissement, remplacement, reproduction
    - Les paradoxes de la réparation perpétuelle de l’organisme
    - L’immortalité physique / l’immortalité digitale
    - Extension de la durée vie et expansion des espaces d’existence
  • Les significations anthropologiques et ontologiques croisées (3/5)

    Les significations anthropologiques et ontologiques croisées (3/5)

    Séance 3 / Les significations anthropologiques et ontologiques croisées de la convergence et de la singularité technoscientifiques
    - Analyse critique de la convergence techno-sciencifique (dite NBIC) comme objet de la pensée transhumaniste. Qu’est-ce que la convergence dite NBIC ?
    - Présentation des justifications de l’enthousiasme (position transhumaniste) ou de la mise en cause de la convergence technoscientifique (position générale de la bioéthique).
    - Présentation de deux questions récurrentes de l’ensemble du cours : est-ce plausible ? Est- ce désirable ?
    - Les enjeux métaphysiques, ontologiques, éthiques, politiques, économiques et esthétiques d’un éventuel changement de pallier technoscientifique.
    - Discussion sur le concept de technoscience déreconstructive
    - L’homme et la technologie déreconstructive : double processus de subjectivation des objets (machines intelligentes) et d’objectivation des sujets (quantified self ; prothétique hybridative). Discuter rapidement la position de Bruno Latour. Voir la question du « parlement des choses », parlement suppose la volonté, or chez Latour la volonté est seulement (par la force des choses !) celle des représentants humains des objets (en raison de leur compétence et non par élection, volonté des objets), distinction entre « choses » et « objets »
    - La dimension religieuse des idéologies transhumanistes
    - Reconstitution d’un récit à la fois cosmogonique et eschatologique
    - Exemple du technoprophète Ray Kurtzweil. Réinterprétation de l’histoire de l’homme, de l’histoire du vivant et de l’histoire de l’univers.
    - Exemple de l’eschatologie du physicien Franck Tripler (intelligent design et vision transhumaniste de l’histoire de l’univers)
    Cette séance doit aboutir une double critique : à la fois de la vision réactionnaire (idéologie bioéthique, préservation du génome humain, de l'homme tel qu'il est, morphologiquement, socialement et culturellement) et de la vision progressiste (idéologie transhumaniste, transformation de l'humain, accélération du passage à une autre espèce, hybridation homme-machine) qui se sont développées concomitamment face à la réalité de la convergence technoscientifique. Contrairement à la technoscience classique, la convergence (NBIC ou plutôt BANG) touche en effet au sens de l'évolution biologique comme au sens de la narration humaine. Je qualifie cette nouvelle technoscience de dé-reconstructive (parce qu'elle déconstruit les structures existantes, aussi bien matérielles que narratives, et reconstruit d'autres structures destinées à être déconstruites à leur tour, et ainsi de suite). Ce qui posent effectivement des questions anthropologiques et ontologiques fondamentales (qui, en réalité, ne sont pas posées, ni par la bioéthique ni par le transhumanisme).
  • De quoi le mouvement transhumaniste est-­il le nom ? (2/5)

    De quoi le mouvement transhumaniste est-­il le nom ? (2/5)

    2/ De quoi le mouvement transhumaniste est-­il le nom ?
    Ses réseaux institutionnels, ses distinctions idéologiques, ses soutiens, sa géographie sociale.
    - Origines du transhumanisme
    - Julian Huxley, premier emploi du mot « transhumanisme » ; la contre-culture technofuturiste américaine des années 60 et le projet SMILE (Space Migration Intelligence Increase, Life Extension), L5 Society en 1975, etc.
    - Les années 80 : la passage à la Sillicon Valley
    - Début 80 : Le transhumanisme comme mouvement social : FM 2030, Nancie Clark et John Spencer
    - Vernor Vinge, 1993 : concept de singularité
    - Les technoprophètes ultra-libéraux et individualistes du transhumanisme : le mouvement extropiste.
    - La virage « social-démocrate » de la World Transhumanist Association et maintenant la nouvelle logique d’Humanity + (stratégie markéting) (Déclaration Transhumaniste)
    - Impact social et politique : Clinton devant le Congrès en 2000, puis rapport officiel sur les NBIC en 2003, Université de la Singularité
    - Les deux grandes sources du transhumanisme actuel, avec des points de contact institutionnels, des points d’accords et de désaccords idéologiques, se sont développés depuis le tout début des années 2000 :
    - D’un côté un transhumanisme plus universitaire, dominé par des intellectuels allant des sciences dures à la philosophie et les sciences sociales. S’y développent et s’y affrontent des idéologies diverses (libertariennes, socialistes, transgenre, etc.). Son cœur est l’ancienne WTA, maintenant H+ et plus récemment l’Institute for Ethics and Emerging Technologies, ces leaders sont, entre autres, Nick Bostrom et James Hughes.
    - D’un autre côté un transhumanisme plus entreprenarial, qui réunit des hommes d’affaire du monde des entreprises de hautes technologies, des nanotechnologies, de l’informatique, d’internet surtout, et dont le cœur se situe dans la Silicon Valley (dominé en particulier par la figure de Ray Kurtzweil) La Singularity University, financée par Google (et d’autres entreprises, dont Nokia) et soutenu par la NASA, est certes un lieu de formations (destinées à des futurs cadres, ingénieurs et dirigeants d’entreprises de hautes technologies) mais surtout un lieu de rencontre entre leadeurs politiques et chefs d’entreprises.
    - La domination sociale et l’impact politique du transhumanisme libertarien
    (ultralibéral) masque la multiplicité des courants en cours de déploiement.
    - Description de la multiplicité des courants et de leurs organisations : libertariens, abolitionnistes (vers un paradise-engineering), singularistes, immortalistes, technogaïanistes (écologie transhumaniste), postsexualistes (théorie du genre transhumaniste), techno-spiritualistes (sorte de nouveau new-age), égalitaristes, anarchistes, transhumanistes chrétiens et même créationnistes, avec l’exemple emblématique de la théologie chrétienne transhumaniste de Franck Tripler (Professeur de physique mathématique à l’université de Tulane à la Nouvelle-Orléans) : réinterprétation de la thèse du point Omega de Teilhard de Chardin dans la perspective de la cosmologie numérique et de l’intelligent design).
    - Un nouveau type d’organisation, le Think tank technoscientifique : émergence d’une nuée de tels Think tank depuis le milieu des années 2000 qui se caractérisent, entre autres, par la rencontre de personnalités sceptiques vis à vis de la convergence NBIC avec des personnalités appartenant à la nébuleuse transhumaniste (donc partisan de l’accélération de la convergence). Ces Think tank technoscientifiques ont des statuts, des compositions et des objectifs très variables: de la simple association indépendante d’amateurs de technoscience (réunissant souvent des étudiants), au groupe de réflexion officiellement attaché à un laboratoire universitaire majeur, en passant par un lobby financé par des entreprises, jusqu’à une association s’apparentant à une « secte ».
    - Tous ces nouveaux Think Tank oscillent (parfois de façon ambiguë) entre la logique d’accélération et la logique de freinage de la convergence NBIC / BANG, mais se
    présentent, dans tous les cas, comme des instituts de réflexion « prospective ». Quelques illustrations, parmi les « centres » les plus notables : MIRI (Machine Intelligence Research Institute), Center for the Study of Existential Risk (entre bioéthique et transhumanisme : officiellement attaché à l’université de Cambridge), Future of Life Institute (attaché à l’université d’Oxford), Fondamental Questions Institute, Future of Humanity Institute, Future Life Institute ( new-age rénové : on y débat de « chimie spirituelle », de « mathématique de la conscience », de « preuve neurologique de la réincarnation », etc., à ne pas confondre avec le Future of Life Institute). On remarquera que Nick Bostrom est membre du « board » de tous les Think Tank évoqués (sau
  • Technoscience du XXIème siècle et narration humaine (1/5)
  • L’IA est une expression mal choisie, il s’agit d’une techno-science décisionnelle
  • Le rapport entre pensées transhumanistes et religieuses
  • Techno Science & The Human Condition
  • Le transhumanisme et la mortalité