5/4/24

Les significations anthropologiques et ontologiques croisées (3/5)

Séance 3 / Les significations anthropologiques et ontologiques croisées de la convergence et de la singularité technoscientifiques
- Analyse critique de la convergence techno-sciencifique (dite NBIC) comme objet de la pensée transhumaniste. Qu’est-ce que la convergence dite NBIC ?
- Présentation des justifications de l’enthousiasme (position transhumaniste) ou de la mise en cause de la convergence technoscientifique (position générale de la bioéthique).
- Présentation de deux questions récurrentes de l’ensemble du cours : est-ce plausible ? Est- ce désirable ?
- Les enjeux métaphysiques, ontologiques, éthiques, politiques, économiques et esthétiques d’un éventuel changement de pallier technoscientifique.
- Discussion sur le concept de technoscience déreconstructive
- L’homme et la technologie déreconstructive : double processus de subjectivation des objets (machines intelligentes) et d’objectivation des sujets (quantified self ; prothétique hybridative). Discuter rapidement la position de Bruno Latour. Voir la question du « parlement des choses », parlement suppose la volonté, or chez Latour la volonté est seulement (par la force des choses !) celle des représentants humains des objets (en raison de leur compétence et non par élection, volonté des objets), distinction entre « choses » et « objets »
- La dimension religieuse des idéologies transhumanistes
- Reconstitution d’un récit à la fois cosmogonique et eschatologique
- Exemple du technoprophète Ray Kurtzweil. Réinterprétation de l’histoire de l’homme, de l’histoire du vivant et de l’histoire de l’univers.
- Exemple de l’eschatologie du physicien Franck Tripler (intelligent design et vision transhumaniste de l’histoire de l’univers)
Cette séance doit aboutir une double critique : à la fois de la vision réactionnaire (idéologie bioéthique, préservation du génome humain, de l'homme tel qu'il est, morphologiquement, socialement et culturellement) et de la vision progressiste (idéologie transhumaniste, transformation de l'humain, accélération du passage à une autre espèce, hybridation homme-machine) qui se sont développées concomitamment face à la réalité de la convergence technoscientifique. Contrairement à la technoscience classique, la convergence (NBIC ou plutôt BANG) touche en effet au sens de l'évolution biologique comme au sens de la narration humaine. Je qualifie cette nouvelle technoscience de dé-reconstructive (parce qu'elle déconstruit les structures existantes, aussi bien matérielles que narratives, et reconstruit d'autres structures destinées à être déconstruites à leur tour, et ainsi de suite). Ce qui posent effectivement des questions anthropologiques et ontologiques fondamentales (qui, en réalité, ne sont pas posées, ni par la bioéthique ni par le transhumanisme).
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